Les élèves travaillent très fort dans ma classe et c’est un bonheur infini pour moi de voir leur progrès, leurs réussites et leur fierté.
Tout d’abord, je n’appelle jamais ce qu’on fait du travail. De la même façon, je n’utilise jamais les termes évaluations, examens ou tests. Pourtant, chaque activité que je propose est en fait du travail, et j’évalue presque tout le temps ce qu’ils font. Je leur donne aussi des tâches à faire qui correspondent à des modèles plus traditionnels d’examen mais pour les élèves, c’est une activité comme une autre.
Ensuite, j’utilise beaucoup de matériel et de jeux dans mes activités. Pour un enfant, faire du travail, c’est écrire dans un cahier. C’est normal alors que lorsqu’il a passé une heure à jouer aux mots extraterrestres, fait du théâtre de lecture avec ses amis, et mesurer sa vitesse de lecture avec un vrai chronomètre, un enfant n’a pas l’impression d’avoir vraiment travaillé.
Finalement, je tente le plus possible de me débarrasser de toutes les tâches qui sont juste scolaires et qui ne trouvent pas de fondements dans le programme, dans la progression des apprentissages et surtout dans les cadres d’évaluation. Il y a entre autres les dictées, la mise au propre en écriture, les questionnaires de lecture, les tests de concepts mathématiques et d’autres encore. Ce sont des tâches qui se font à l’école depuis des dizaines d’années mais qui ne permettent pas de bien évaluer les élèves ni même ne les aident à progresser. En plus, elles sont souvent fastidieuses pour les élèves en difficulté et pas vraiment pertinentes pour les élèves plus fort.