Réflexions

J’ai quand même des cahiers !!!

J’utilise quand même des cahiers !

On pourrait croire que je prône l’abolition totale des cahiers d’exercices. Pourtant, dans ma classe, j’en utilise encore… et voici pourquoi.

Pourquoi j’ai repris un cahier pour l’univers social

J’étais épuisée de réinventer la roue chaque année pour une matière qui ne me passionne pas autant que d’autres. Malgré mes efforts pour concevoir des activités originales, mes élèves ne semblaient pas plus enthousiastes. Peut-être parce que ce n’est tout simplement pas ma force d’enseigner ce contenu.

L’annonce de changements à venir dans le programme – où les opérations intellectuelles prendront davantage de place et les connaissances deviendront secondaires – m’a également influencée. Ce virage vers des approches par enquêtes m’intéresse énormément, mais honnêtement, je n’ai ni le temps ni l’intérêt de concevoir ces enquêtes de A à Z.

Donc, cette année, j’ai décidé de revenir à un cahier proposé par une maison d’édition. Ce choix m’a apporté une grande simplicité d’organisation :

  • Je peux facilement confier cette matière à un suppléant.
  • Je n’ai pas à me casser la tête pour une matière enseignée seulement une heure par semaine.

Un manuel pour la compétence CCQ : un compromis numérique

Pour le nouveau programme CCQ, j’ai accepté une offre d’expérimentation d’un manuel scolaire. Mais soyons clairs : ce qui m’a convaincue, c’est surtout l’accès à la plateforme numérique et aux reproductibles.

Je ne comprends pas pourquoi les maisons d’édition insistent sur les cahiers imprimés. Je serais prête à payer uniquement pour un accès numérique bien conçu. Vivement un modèle à la carte !!!

En mathématiques : un cahier, mais avec modération

En maths, j’utilise un exerciceur. C’est un vieux matériel qui date de 2011, mais je l’ai choisi parce qu’il vient en un seul volume. La plupart des cahiers actuels sont divisés en deux (volume A et B), et pour moi, c’est beaucoup trop. Je n’ai jamais le temps de passer à travers toutes les pages, et ça ajouterait inutilement de la pression.

Ce cahier sert surtout à :

  • Rassurer mes collègues qui trouvent ça pratique d’avoir un cahier comme référence.
  • Simplifier les suppléances ou les journées où je manque d’énergie.
  • Donner un encadrement plus structuré aux élèves, au besoin.
  • Compenser quand il me manque un atelier ou que j’ai besoin de quelque chose à ajouter dans les « Je dois / Je peux » ou le plan de travail.

Mais soyons honnêtes : la correction des cahiers reste un problème. Mes élèves de 8 ans ont encore beaucoup de mal à repérer et corriger leurs erreurs. La correction devient donc une tâche lourde, et pour cette raison, je ne l’utilise pas aussi souvent que je le pensais au départ.

Réflexion sur les cahiers

Pour moi, les cahiers sont avant tout un outil d’appoint, pas une méthode d’enseignement. Ils me dépannent, mais ils ne remplacent pas les activités dynamiques, les projets ou les discussions en classe.

Cependant, il faut savoir reconnaître ses limites. Revenir à des cahiers dans certaines matières a été pour moi un choix pragmatique et réaliste. Comme enseignante, on ne peut pas être experte en tout ni tout réinventer chaque année. Et parfois, choisir la simplicité, c’est aussi se donner les moyens de mettre son énergie là où elle a vraiment un impact.

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