Réécrire la progression des apprentissages pour mieux enseigner
Quand j’ai commencé à me familiariser avec la Progression des apprentissages (PDA), je me suis vite rendu compte que le format officiel, bien qu’essentiel, ne me convenait pas tout à fait. J’avais du mal à visualiser le fil conducteur des notions et à voir les connexions possibles entre elles. C’était comme naviguer dans une carte sans boussole. Alors, pour mieux me l’approprier, j’ai décidé de refaire la PDA… à ma façon.
Une PDA… version graphique !
J’ai transformé la progression des apprentissages en un graphique visuel. Chaque notion y figure clairement sur une seule page et je peux rapidement voir quoi enseigner, et jusqu’où aller. Cela m’a permis de repenser les séquences d’enseignement : je ne vois plus les apprentissages comme une liste à cocher, mais comme un réseau d’idées interreliées.
Cette organisation me donne la liberté de regrouper des notions parfois éloignées dans le document d’origine, mais qui, ensemble, prennent tout leur sens. Par exemple, les liens entre le sens des opérations et les opérations deviennent plus clairs et cohérents pour moi, et par ricochet, pour mes élèves.
Faire des liens plutôt que des silos
En utilisant ma version graphique de la PDA, j’ai réalisé à quel point il est essentiel de connecter les apprentissages. Quand je planifie mes activités, je m’assure qu’elles touchent à plusieurs points de la progression, au lieu de les voir de manière isolée. Par exemple, une activité sur les processus de calculs personnels peut inclure des concepts de dénombrement, de sens de l’égalité et de propriétés des opérations.
C’est là que je trouve que les cahiers d’exercices ont leurs limites. Bien qu’ils soient pratiques, ils tendent à compartimenter les notions, ce qui rend plus difficile de percevoir le sens global. Avec mon approche, je peux offrir à mes élèves des activités plus riches, qui favorisent les liens entre les apprentissages et renforcent leur compréhension.
Un enseignement qui a du sens
Cette façon de travailler me donne une plus grande liberté, mais surtout, elle fait plus de sens pour moi… et probablement aussi pour mes élèves. En reliant les notions, je les rends plus vivantes, plus concrètes. Et pour les élèves, cela signifie des apprentissages qui ne se perdent pas dans l’abstraction, mais qui restent cohérents et applicables.
Je suis convaincue que cette démarche, bien qu’elle demande du temps au départ, permet d’aller plus loin dans l’enseignement.
