La première raison est scientifique. Aucune recherche n’a montré que les cahiers d’exercices favorisaient l’apprentissage. Et pourtant, l’utilisation d’un cahier en classe est chronophage. Il faut enseigner la notion, expliquer l’exercice, aider ceux qui ne comprennent pas, en donner plus à ceux qui ont terminé. Ensuite, il faut les corriger et s’assurer que tout le monde comprend ses erreurs.
La deuxième raison est basée sur le gros bon sens. Actuellement, aucun cahier d’exercices sur le marché n’a été approuvé par le Ministère. Ça veut dire que n’importe qui peut se déclarer auteur de cahier d’exercices sans avoir aucune compétence en la matière. Pour avoir fait des recherches en didactique et pour avoir été conseillère pédagogique, je considère que mon expertise est aussi bonne sinon meilleure que celle des auteurs.
La troisième raison est pratico-pratique. Le programme et la progression des apprentissages est très dense. Il y a beaucoup de notions à voir à chaque année. La plupart des cahiers d’exercices sur le marché propose une structure que j’appelle de « check-list ». C’est à dire que les cahiers sont faits pour voir une notion par semaine réparties sur toute l’année. Sauf que le programme ne mentionne jamais le temps qui doit être consacré à chaque notion. Pourtant, il y a des notions qui sont très rapides à voir, et d’autres qui doivent être travaillées sur toute l’année. C’est pourquoi je préfère utiliser des activités qui vont mobiliser plusieurs notions en même temps. Malheureusement, on ne retrouve pas ce genre d’activité dans les cahiers.
Une quatrième raison c’est que je trouve que ça coûte cher et qu’ensuite ça finit au recyclage.